Lectures·Littérature contemporaine

[Critique] Docteur Sleep, Stephen King

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Titre : Docteur Sleep

Auteur : Stephen King

Traducteur : Nadine Cassie

Collection : Littérature générale

Editeur : Albin Michel

Prix : 25 euros

 

      Ce livre est ma PAL depuis le mois de mars et je ne l’ai commencé que vers mi-juillet. C’était mon premier contact avec Stephen King, je n’avais jamais lu aucun de ses romans et c’est maintenant chose faite. Je voulais me faire mon avis sur le maître de l’horreur et du fantastique.

Résumé 

       Dan Torrance est en proie à un gros combat contre ses démons intérieurs : les fantômes qui l’ont amené à se plonger dans l’alcool et ne plus pouvoir y sortir. A un moment où il touche le « fond », il décide de partir sur de nouvelles bases. Parallèlement, on a l’histoire d’Abra, un bébé aux pouvoirs psychiques très développés. Tous les deux sont en contact pendant la période d’abstinence de Dan et toute l’enfance d’Abra. Mais qu’ont-ils en commun ?  Comment Dan va-t-il affronter ses démons de l’hôtel Overlook ?

Mon avis 

      J’avoue être mitigée. J’ai tout de même été transportée à certains passages. Je dirai que ce roman m’a laissé indifférente. La fin ne m’a pas touchée.

       Pourtant, le principe est vraiment original : les pouvoirs psychiques, le Nœud Vrai qui a besoin de la vapeur pour vivre, comme des vampires et le « docteur sleep ». Je me suis posée beaucoup de question par rapport au titre et on comprend vite. Dan, dans l’hospice dans lequel il travaille, met son don au service des mourants pour les faire passer de l’autre côté plus sereinement. Et j’ai trouvé que rajouter Azzie, le chat était une bonne idée. Cela donne un aspect irréel presque mystique à tout ça. Dan est quelqu’un de différent, il a un contact avec la mort plus que permanent mais il a trouvé le moyen de s’en servir : il fait le bien au lieu d’essayer de combattre les méchants fantômes de l’Overlook. Puis, on a l’histoire d’Abra, qui finalement devient l’intrigue principale. Dan ne devient qu’une aide, un support.

      Sinon, j’ai aimé le choix de structure de l’oeuvre : deux parties liées qui se rejoignent ensuite. On peut dire que l’on a affaire à trois choses différentes : Abra, Dan et le Nœud Vrai. Ces trois sont en contact permanent mais ne se rencontrent finalement qu’à la fin. Cela m’a un peu fait penser au schéma habituel du mal contre le bien et Dan constitue le poids qui fait pencher la balance. Un peu comme tous les personnages de ce roman, il est gris, ni tout noir ni tout blanc. Ce que j’ai apprécié aussi. On est loin des personnages stéréotypés. Le style d’écriture lui, est totalement en accord avec l’œuvre. Une écriture qui se veut complexe par moments, fluide dans les actions et pleines de références.

      Je me demande juste si la qualité de l’écriture n’est pas un tantinet abaissée par la traduction ? On dit bien que la traduction est une réécriture de l’œuvre, le traducteur est un écrivain. Eh bien, par moments, j’ai eu l’impression que l’aspect fade qui en est ressorti ne venait peut-être pas de moi, mais de l’incapacité de la langue française à retranscrire des nuances qui sont présentes dans l’œuvre. A certains moments, j’avoue même avoir eu du mal à comprendre la structure de la phrase, tant certaines étaient très floues.

      Quand j’ai refermé le livre j’ai été un peu déçue. Je m’attendais à plus je pense. Par moment, j’ai dû arrêter et entamer une lecture parallèle tant le sentiment de langueur de me lâchait pas. Je n’ai pas été transportée et j’ai quand même été heureuse de le finir. J’aurais voulu plutôt ne pas pouvoir le lâcher et en vouloir plus lors de la fin, mais non. J’ai été contente de passer à un autre roman. Un sentiment de soulagement. Et une fin que je n’attendais pas. Je n’espérais pas forcément une fin atroce mais quelque chose de plus sombre, notamment concernant Dan mais je ne veux pas en dire plus sous peine de vous spoiler. Au final, la chose qui m’a intéressé et permise de rester est le personnage d’Abra.

      Docteur Sleep est une œuvre que je conseille tout de même aux amateurs du genre. Je ne saurais dire si c’est du Stephen King tout craché mais je pense que oui. Je pense aussi me lancer dans une autre de ses œuvres pour vraiment me faire un avis sur plusieurs lectures. Je n’aime pas me retrouver avec ce goût amer de ne pas avoir apprécié un livre. Malheureusement, Stephen King ne m’aura pas fait voyager cette fois.

8 réflexions au sujet de « [Critique] Docteur Sleep, Stephen King »

  1. Des perles : 1) « Je ne saurais dire si c’est du Stephen King tout craché mais je pense que oui. » – Si vous ne savez pas, pourquoi donnez-vous un avis ? sur quelle base ? 2) « J’avoue être mitigée. J’ai tout de même été transportée à certains passages. Je dirai que ce roman m’a laissé indifférente. » – Si l’oeuvre vous transporte à certains endroits, elle ne vous laisse donc pas indifférente. CQFD. L’art de parler pour ne rien dire, ou plutôt de brasser du vent sans même essayer de faire ne serait-ce qu’un semblant de structure et d’analyse dans le propos… Navrant. C’est bien d’écrire. C’est mieux d’avoir des choses à dire.

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    1. Bonjour,
      Merci pour cet avis. Mais un peu plus de sympathie n’aurait pas été de refus tout de même.
      D’une part, je donne mon avis parce que c’est le but de ce blog. Après je n’ai peut-être pas employé les bons mots.
      D’autre part, oui il y a eu des passages que j’ai adorés dans le sens où je m’imaginais bien, d’autres où je me suis ennuyée. En refermant le livre je n’ai pas été séduite c’est tout. C’est en ça que je dis qu’en général l’oeuvre m’a laissée indifférente. Je partais sur un avis positif pour finir sur du négatif, voilà pourquoi je suis mitigée. Je n’ai pas ressenti de peur, de tristesse, de compassion alors oui, je dis que ce livre ne m’a pas transporté.
      Oui c’est bien d’écrire mais c’est mieux de respecter l’avis des autres.

      Aimé par 1 personne

  2. Bonjour !

    Bravo pour ta critique ! J’espère que tu te laisseras tenter par un autre Stephen KING parce que c’est un écrivain qui vaut vraiment le coup. Je te conseille peut-être Cellulaire, qui n’est pas le plus connu, mais je trouve qu’il pourrait très bien coller au monde actuel avec tous ces accros à la technologie ! Ou Jessie, qui est vraiment très prenant et dans lequel tu peux apercevoir que Stephen KING apprécie beaucoup les femmes fortes et leur laisse une belle place dans ces histoires.

    Pour Docteur Sleep, tu aurais peut-être dû commencer par Shining, puisque Dr Sleep en est la suite. Peut-être que tu aurais plus accroché :/

    En tout cas je te conseille vraiment de poursuivre avec Stephen KING, tu ne seras pas déçue =D (C’est bon, on a senti que j’étais fan ? ^^)

    Aimé par 2 personnes

    1. Oui, on sent que tu es fan de Stephen King 🙂 Tu partages ton enthousiasme, c’est positif. Tu me donnerais envie de relire un de ses romans.
      Justement, je me suis posée la question quant au fait que je n’avais pas lu Shining mais je ne sais pas si ça aurait changé grand chose.
      Je suivrai alors tes recommandations de lectures pour essayer de me replonger dans son univers. Et contente que mon article t’ai plu !

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  3. J’ai commencé avec Shining avant d’entamer celui ci et je pense que ça permet justement de placer les bases. Shining est vraiment sombre et je pense qu’il te plaira , car ça a été mon cas. Docteur Sleep est plus… Calme, je dirais et je pense un peu comme toi pour la traduction qui aurait mérité d’être mieux tournée. Et effectivement il y a des moments où c’est trop calme. En plus en lisant le résumé, je m’attendais à ce que ce soit vraiment plus tourné sur l’hospice où il travaille, je ne sais pas pourquoi… Après c’est un bon petit livre qui se lit mais shining est beaucoup mieux 🙂

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